Protocoles de traitement

 

Généralités

Critères d'inclusion

Critères d'exclusion

Bilan pré-thérapeutique

Références

Adaptation des doses 

Durée 

Traitement

26/11/99

BC/HM

ORGANE : LYMPHOME

STADE SIMPLIFIE : STADE I - II/ phéno B ou T / CV<2 /LDH nle

PROTOCOLE N° : 1156D1

SIGLE NATIONAL :  LNH98-1

INDICATION : LYMPHOMES MALINS NON HODGKINIENS.<60 ans,0 facteur,HISTOI et J exclues

RATIONNEL:

Il s'agit de la poursuite du LNH93-1.

Ces patients ont par définition une forme localisée plus ou moins étendue ou volumineuse. La survie de tels patients inclus dans le protocole LNH87 et traités par le bras ACVBP + consolidation est estimée à 90 %.

La question posée est : une chimiothérapie utilisée dans les formes étendues (ACVBP + Consolidation) donne-t-elle un résultat supérieur à la classique association 3 CHOP + Rayons ?

Le critère principal de comparaison sera la survie sans évènement (EFS), et les critères secondaires seront la survie globale, le taux de réponse en fin de traitement, la durée de survie sans rechute, ainsi que la toxicité (immédiate et retardée).

On notera que seront nécessairement inclus dans ce groupe, des patients avec une masse ¦ 10 cm . Leur survie dans le protocole LNH87 (10% des cas du groupe 2) est de 80 % à 3 ans, ce qui valide l'index international. En vue d'analyse ultérieure, une stratification est prévue sur ce critère de volume tumoral ¦10 cm.

 

 

 

Stade : 1 Ligne

Cible :

Traitement antérieur :

CRITERES D’INCLUSION :

Les critères généraux d'inclusion sont ceux du LNH98 :

- Histologies selon les classifications REAL et WHO

PHENOTYPE B

* Lymphome diffus à grandes cellules B

- centroblastique

- immunoblastique

- anaplasique

- B riche en T/ histiocytes

* Autre lymphome B de haut grade histologique de malignité :

Transformation d'emblée d'un lymphome B, lymphoplasmocytaire, zone marginale, folliculaire, lymphome à grandes cellules B non classable

PHENOTYPE T

* Lymphome à grandes cellules anaplasiques T ou nul

* Lymphome T périphériques (ou NK)

- type LAI

- " sans précision " pléomorphe

- extraganglionnaire

- Autre non classable dans cette classification

- Age> 18 ans

- Patient non antérieurement traité

- Patient ayant donné son consentement écrit

- Contraception efficace en fonction de l'âge

 

 

Le groupe 98B-1 est défini chez des patients < 60 ans par l'absence de tous les facteurs pronostiques de l'index international, c'est à dire la présence de tous les critères suivants :

- Phénotype B ou T

- Stade Ann Arbor I et II (voir annexe n 2)

- Indice d'activité (PS) < 2 (échelle ECOG, voir annexe n 3)

- Taux de LDH normal

 

 

 

CRITERES D’EXCLUSION :

- Histologies (voir annexe n 1)

*Les formes suivantes ne sont pas incluables

. lymphome du manteau

. faible grade, folliculaire, type LLC, lymphoplasmocytaire et zone marginale

. lymphome des tissus associés aux muqueuses (MALT) à petites cellules

. folliculaire à grandes cellules

. Burkitt

. lymphoblastique

. plasmocytome

. lymphome composite

. lymphomes épidermotropes, Mycosis fongoïde ou Sézary

. leucémie/ lymphome HTLV 1

*Les histologies "mixtes" dans les situations suivantes :

. lorsque le prélèvement ganglionnaire est de volume insuffisant, ce qui rend son architecture folliculaire ou diffuse impossible à préciser

. lorsque le phénotype est B, mais que la biopsie diagnostique concerne un territoire extra-ganglionnaire (par exemple une biopsie médullaire).

. dans les deux cas, on évitera ainsi l'inclusion par erreur de lymphomes folliculaires mixtes.

*Transformation d'un lymphome de faible grade ou d'un autre syndrome lympho-prolifératif chronique connu ou vraisemblable.

- Lymphome primitif du cerveau : voir le protocole spécifique du GELA "Lymphomes cérébraux 93".

- Contre-indication à un traitement par une Anthracycline :

* présence d'extra-systoles ventriculaires nécessitant un traitement,

* fraction d'éjection ventriculaire inférieure à 50 %,

* antécédents d'infarctus du myocarde récent.

- Contre-indication à un traitement par les corticoïdes : psychose grave, sepsis ou diabète non contrôlés.

- Faibles réserves médullaires (Polynucléaires < 1.5 G/l, Plaquettes < 100 G/l) sauf si les cytopénies sont liées à la maladie

- Insuffisance rénale sévère connue antérieurement, non liée à la maladie : créatinine > 150 umol/1.

- Cirrhose hépatique et perturbations du bilan hépatique (Bilirubine totale > 30 mmol/l, Transaminases >2.5N) non liées au processus tumoral.

- Antécédents de cancer au cours des 5 dernières années sauf épithélioma basocellulaire ou col utérin non invasif.

Patient ayant une sérologie positive pour le HIV, HTLV1.

- Patient avec des antécédents d'infection par HBV (en dehors de la vaccination) définie par soit: la présence de l'antigène HBs ou, en l'absence d'antigène HBS, la présence d'anticoprs HBc sans anticorps HBs.

- Patient ayant bénéficié d'une transplantation d'organe.

- Patient ne pouvant pas être astreint à une surveillance régulière.

- Femmes enceintes

 

Sont exclues spécifiquement de ce groupe 98-1 les histologies lymphoblastique et Burkitt.

Sont exclues également les atteintes du grêle et du colon qui auraient pu relever du fait de la randomisation d'une irradiation abdominale totale. Mais ils peuvent être enregistrés, afin d'enrichir la base de donnée de la tumorothèque. Ils seront alors traités par chimiothérapie seule.

 

BILAN PRE-THERAPEUTIQUE :

LE BILAN INITIAL ET LE SUIVI

 

Les antécédents :

Doivent être rapportés, principalement:

* antécédents oncologiques,

* antécédents immunologiques : maladies de système, immunodépression acquise ou congénitale.

* autres antécédents pathologiques susceptibles de modifier la conduite thérapeutique ou d'être cause de non inclusion.

Dans aucune circonstance le traitement chirurgical de la ou des tumeurs initiales n'est recommandé. Les patients en rémission apparente après traitement chirugical seront inclus mais le nombre de sites tumoraux et leur volume seront ceux constatés avant le geste chirurgical, sauf s'ils augmentent dans la période post-chirurgicale. Une photocopie du compte-rendu opératoire est à joindre au cahier de recueil de données.

 

Le diagnostic histo-pathologique :

Sauf contre-indication liée à l'urgence thérapeutique, le diagnostic de lymphome doit être porté sur un examen histologique. Les patients inclus uniquement sur diagnostic cytologique devront donc être l'exception et à la condition que celui-ci s'accompagne d'un phénotypage immunologique.

Le diagnostic histopathologique repose sur :

- un examen histologique standard avec classification exprimée selon la REAL (voir annexe n 1).

- une étude immunohistochimique avec les anticorps pan B, CD 20 et pan T CD 3, anti-cytokératine et anti-CD45 (ACL) dans le cas de proliférations à grandes cellules indifférenciées.

En cas de difficulté diagnostique ou de classification, une relecture histologique rapide (voir annexe n 1) peut être demandée, AVANT L'INCLUSION dans le protocole, et après contact direct avec l'un des pathologistes (J. Brière, Th. Molina, Ph. Gaulard). Cette procédure de relecture rapide n'exclut pas celle qui est par ailleurs prévue dans tous les cas : une quinzaine de lames du prélèvement diagnostique doit être envoyée dès que possible après l'inclusion dans le protocole au comité anatomo-pathologique.

 

Le bilan d'extension comprendra:

* un examen clinique

* des examens biologiques :

- numération formule avec plaquettes, VS ou CRP

- électrophorèse et immunofixation des protides sanguins

- ionogramme, créatinine, uricémie, protéinurie

- bilan hépatique

- LDH

- B2-microglobuline

- ponction lombaire

- sérologie HIV, HTLV

- sérologie des hépatites virales, HBV,HCV

- sérologie EBV (VCA et EBNA) (LNHT)

- Coombs direct, anti-muscle lisse (LNHT)

- lymphocytes T (CD3/CD4/CD8) (LNHT)

- biopsie médullaire

* des examens d'imagerie médicale :

- radiographie pulmonaire face

- évaluation de la fraction d'éjection ventriculaire (échographie ou scintigraphie)

- examen TDM du thorax et de l'abdomen

- en fonction des possibilités, d'autres approches telles que IRM, Tomographie par émission de positron (PET), scintigraphie au gallium sont laissées à l'appréciation des centres

Toute autre exploration spécifique d'organe en cas de signe d'appel (par exemple, bilan ORL, fibroscopie digestive).

 

 

Le suivi post-thérapeutique reposera sur une surveillance, clinique biologique, effectuée:

* tous les 3 mois pendant la 1ère année

* puis tous les 6 mois jusqu'à la 5 ème année

* enfin 1 fois par an

Les bilans d'imagerie seront fonction des signes d'appel cliniques, selon les habitudes des centres et l'extension de la maladie initiale, mais un bilan annuel complet des sites initiaux est recommandé pendant les 2 premières années.

Les données seront communiquées au Secrétariat Central par l'envoi du double de la lettre adressée au médecin traitant, mentionnant notamment :

* les situations suivantes :

* persistance de la RC1

* obtention d'une RC après traitement complémentaire d'une 1ère RP

* obtention d'une éventuelle RC2

* survenue d'une 2ème rechute ou d'une 2ème progression

* les complications et le décès

* et la date correspondant à de telles situations

Un exemple de fiche de suivi est fourni dans le CRF. L'investigateur peut s'en inspirer pour rédiger la lettre ou adresser directement une photocopie au secrétariat.

Le codage des complications sera fait par le Secrétariat Central

 

 

 

 

 

REFERENCES :

Le critère principal sera la survie sans événement.

Les critères secondaires seront la survie sans récidive,la survie globale,le taux de réponse en fin de traitement et la toixicité.

 

RANDOMISATION:

Tout patient adulte, présentant un lymphome malin agressif de diagnostic récent (délai entre sélection du patient et inclusion < 3 mois) doit être inclus dans le protocole LNH 98 auprès du centre coordinateur avant tout traitement.

La demande d'inclusion s'effectue par fax ou téléphone au:

Secrétariat central du LNH98, Hôpital Saint Louis, Secrétariat GELA, centre Hayem

Tél. : 01.42.49.98.11 Lundi au Vendredi de 9H00 à 17H00

Fax : 01.42.49.99.72

qui lui attribue un n d'inclusion.

 

Les informations nécessaires à l'inclusion du patient dans l'essai sont:

Les données d'état civil:

. nom, prénom et nom de jeune fille pour les femmes mariées,

. sexe

. date de naissance,

. lieu de naissance : commune et code postal,

. centre de traitement,

. médecin responsable GELA .

Certaines données du bilan initial:

. le type histologique et l'immunophénotype B ou T

. l'indice d'activité (PS) selon l'ECOG (de 0 à 4)

. le taux sérique des LDH

. le stade Ann Arbor (I-II vs III-IV)

. la taille tumorale permettant la sous-stratification pour les groupes LNH98-1 et 4 uniquement.

On notera que la biopsie médullaire nécessaire à la définition du stade IV, est indispensable à la randomisation.

 

Réalisation pratique de la randomisation:

Après vérification du respect des critères d'inclusion et de non inclusion, le patient est inclus dans l'étude, permettant d'obtenir le bras de randomisation et le numéro d'inclusioo du patient dans l'essai.

1. La randomisation

- la randomisation est stratifiée par centre de traitement. Une seconde stratification sur le score IPI sera effectuée pour les groupes 98-3 et 98-5 et sur le critère "masse tumorale ¦ 10 cm" pour les groupes 98-1 et 98-4.

- la randomisation (voir page 1) doit impérativement être effectuée par un médecin responsable GELA pour son centre (ou une autre personne habilitée par lui). Par cette randomisation, ce médecin s'engage - selon les "bonnes pratiques cliniques" - à fournir les données du bilan initial et du suivi.

2. Le numéro d'inclusion est affecté au patient, constitué comme suit :

 

x9 x8 x x x x x x x x x x

Année protocole n centre n du n du patient

Protocole dans le centre

98-1 --------------------------------------------- x 1 x

98B-2 -------------------------------------------- x 2 x

98B-3 -------------------------------------------- x 3 x

98-4 --------------------------------------------- x 4 x

98B-5 -------------------------------------------- x 5 x

98B-6 ------------------------------------------- x 6 x

98T-7 -------------------------------------------- x 7 x

98T-8 -------------------------------------------- x 8 x

Le 3ème chiffre en partant de la droite indique la sous-stratification pour les groupes 1,3, 4 et 5.

 

Recueil des données :

Le recueil de données fiables et pertinents sera obtenu à travers: 1) des procédures de validation interne automatiques définies lors de la création du logiciel de receuil des données; 2) par une validation externe des données saisies par le centre coordinateur; 3) par un audit de chaque centre conduisant à la vérification de dossiers tirés au sort (sauf pour le LNH98-5 qui bénéficie d'un audit particulier).

Les données entrées dans l'application créée pour cet essai seront vérifiées à travers des procédures de validation interne. Les données ne paraissant pas cohérentes seront renvoyées pour correction ou validation à l'investigateur. De même, un suivi trimestriel des dossiers reçus permettra de relancer les centres en leur adressant la liste des patients manquants ou pour lesquels un suivi supérieur à un an est rencontré.

Les données seront entrées dans l'application par le centre coordinateur et validées par le centre en charge d'un des protocoles spécifiques. A cette fin, les données (bilan initial, traitement, suivi) doivent être adressées au Secrétariat Central (C. Gisselbrecht, Hôpital Saint-Louis, Paris), sauf pour le 98B-5 dont les cahiers sont recueillies directement par les ARC. Dans le cas d'envois groupés, les données des autres protocoles pourront également être collectées par les ARC qui les feront parvenir à Saint Louis.

Le Secrétariat central est chargé, la première saisie informatique étant effectuée, de transmettre les données aux différents chairmen (secrétariats décentralisés) pour validation ainsi qu'au Département d'Information Hospitalier du CHU Henri Mondor qui assure la gestion informatique et statistique de l'essai .

Pour le LNH98-5, la procédure est inversée. La saisie est effectuée à Lyon et la validation à Saint-Louis.

 

 

 

Evènements indésirables:

Tous les évènements indésirables rencontrés durant l'étude devront être mentionnés dans le cahier d'observation. L'intensité de chaque évènement est gradée selon le NCIC "Common Toxicity Criteria grading system " (annexe 7).

De plus les toxicités de grade 3 ou grade 4 justifient un recueil d'informations complémentaires portant sur : leur durée, leur relation avec le traitement en cours, le traitement donné pour cet évènement, et le devenir du patient.

Evènements indesirables graves

Un événement indésirable observé, qu'il soit ou non considéré comme lié au produit à l'étude, est GRAVE s'il correspond à l'une des situations suivantes :

1. Décès

2. Evénement menaçant le pronostic vital

3. Prolongement d'hospitalisation

4. Impotence fonctionnelle ou handicap permanent

Toutefois, les évènements indésirables liés à la progression de la maladie, à une hospitalisation pour aplasie fébrile d'une durée inférieure à 8 jours ainsi qu'à une hospitalisation programmée ne seront pas considérés comme des évènements graves à signaler.

Conduite à tenir

L'investigateur devra signaler tout événement indésirable grave dans les 24 heures au coordinateur de l'essai (Pr C Gisselbrecht), par télécopie en remplissant le formulaire d'événement indésirable grave (fiche CERFA).

Cette information sera suivie d'un rapport écrit complété et signé par l'investigateur (formulaire d'événement indésirable grave) et adressé dans les trois jours ouvrables suivant la connaissance de l'existence de l'événement indésirable grave à l'adresse suivante :

Secrétariat central du LNH98, Hôpital Saint Louis, Secrétariat GELA, centre Hayem :

Tél. : 01.42.49.98.11

Lundi au Vendredi de 9H00 à 17H00

Fax : 01.42.49.99.72

 

 

Nombre de sujets nécessaires

98-1.

Ce groupe est la poursuite du LNH93-I. Les inclusions continuent afin d'augmenter la puissance de l'essai. Le critère de jugement principal est la survie sans événement. L'effectif initial de 400 patients inclus sur 4 ans avait été calculé avec les hypothèses suivantes. Dans ce sous-groupe l'EFS à 2 ans est estimée à 75 % pour le bras CHOP-radiothérapie, à 85% pour le bras ACVBP avec consolidation modifiée. Le test est unilatéral avec un risque de première espèce fixé à .05 et de seconde espèce à .10. En reprenant les hypothèses ci-dessus, l'inclusion de 600 patients (soit 200 de plus) permet de réaliser un test bilatéral avec un risque de première espèce fixé à .05 et de seconde espèce à .10.

 

 

MODIFICATION DES DOSES :

BRAS A:

- Pour les cures d'induction, il n'y a pas de modification de doses prévue mais la cure suivante est repoussée jusqu'à ce que les GB dépassent 2.109/l et les plaquettes 100.109/l

- Pour les cures de consolidation, il n'y a pas de modification de doses prévues. La deuxième cure de methrotrexate ne sera pas réalisée en présence d'une toxicité non hématologique grade > 2. Les cures d'Holoxan-VP16 et d'Aracytine seront repoussées jusquà ce que les GB dépassent 2.109/l et les plaquettes 100.109/l.

Une manifestation allergique avec l'une des drogues implique son abandon.

L'administration systématique de facteurs de croissance n'est pas prévue dans ce bras 98-1A. Son utilisation sur le mode "interventionnel" est laissée à l'appréciation du médecin responsable, par exemple en cas de sepsis grave constaté à la suite d'une cure de chimiothérapie.

 

BRAS B:

- Pour les cures d'induction, il n'y a pas de modification de doses prévue mais la cure suivante est repoussée jusqu'à ce que les GB dépassent 2.109/l et les plaquettes 100.109/l.

En cas de neuropathie périphérique de grade 1 (voir annexe n 7) la dose d'Oncovin est diminuée de 50% ; l'Oncovin est supprimé si la neuropathie est de grade > 2.

L'administration systématique de facteurs de croissance n'est pas prévue dans ce bras 93-1B. Son utilisation sur le mode "interventionnel" est laissée à l'appréciation du médecin responsable, par exemple en cas de sepsis grave constaté à la suite d'une cure de chimiothérapie.

 

 

DUREE :

Seule la réponse évaluée impérativement 1 mois après la fin de la procédure thérapeutique (induction + consolidation) sera prise en compte pour l'analyse.

Toutefois une appréciation intermédiaire en fin d'induction (c'est à dire à l'issue de 3 cures d'ACVBP ou de 3 cures de CHOP) sera effectuée. Elle suit les définitions des états communes à tout le LNH98.

En cas de progression pendant une phase quelconque du traitement, celui-ci est arrêté et le patient est alors traité sous la responsabilité de son médecin. Il est déclaré en échec.

Lors de l'évaluation intermédiaire après 3 cures d'ACVPB ou 3 cures de CHOP, la poursuite du traitement dépend de la réponse observée :

les réponses définies comme complètes reçoivent le traitement de consolidation prévu.

les réponses définies comme < 50 % de régression sont déclarées en échec et ne reçoivent donc pas le traitement de consolidation prévu dans cadre du protocole.

Evaluation en fin de procédure thérapeutique:

Réalisée 1 mois après la fin du traitement, elle répond aux définitions des états communes à tous les groupes du LNH98.

 

 

TRAITEMENT :

1156D1 LNH98-1

Les patients sont randomisés entre 2 bras 98-1A et 98-1B.

Afin de pouvoir étudier séparément le sous groupe de patients dont la masse tumorale est ¦ 10 cm, une stratification sur ce critère est prévue dans le cadre de cette randomisation.

 

 

BRAS A:

INDUCTION:

Les patients du groupe 98-1A reçoivent le bras ACVBP avec consolidation "modifiée".

Trois cures d'induction d'ACVBP espacées de 15 jours entre les jours 1 et dès que les GB dépassent 2.109/l et les plaquettes 100.109/l. Il n'est pas prévu de méthotrexate intrathécal.

 

Bras :A1 3 Cycles ACVBP

1 DOXORUBICINE 75 mg / m2 / j J1

Dilué dans 125ml de glucosé 5% en 15mn ou IV en 3 à 5 mn par tubulure.

ADRIBLASTINE

DOXORUBICINE DAKOTA PHARM

2 CYCLOPHOSPHAMIDE 1 200 mg / m2 / j J1

Dilué dans 125ml de Glucosé 5% à passer en IV en 30mn.

ENDOXAN ASTA

3 VINDESINE 2 mg / m2 / j J1 et J5

IV par tubulure de perfusion en 30mn

ELDISINE

4 BLEOMYCINE 10 mg / DT / j J1 et J5

IV

BLEOMYCINE

5 PREDNISOLONE 60 mg / m2 / j J1 à J5

per os dissous dans un verre d'eau au milieu du repas.

SOLUPRED

Repos therapeutique: 10j Reprise J: 15

CONSOLIDATION:

Consolidation à débuter quatre semaines après le J1 de la 3ème cure d'induction et comprenant l'administration séquentielle suivante :

- 2 cures de Methrotrexate 3g/m² avec sauvetage par l'acide folinique per os 100mg/m² par jour espacées de 15 jours

- 15 jours de repos

- 4 cures associant Holoxan 1,5g/m² et Vepeside 300 mg/m² espacées de 15 jours

- 15 jours de repos

- 2 cures d'Aracytine sous cutané 100 mg/m²/jour x 4 espacées de 2 à 3 semaines.

 

 

Bras A2: 2 cycles de MTXHD

1 BICARBONATE DE SODIUM 1,4 1 000 ml / DT / j J1

Perfusion IV en 2h.

BICARBONATE DE SODIUM 1,4%

2 METHOTREXATE 3 g / m2 / j J1

IV dans 1l de Glucosé 5% en 30mn.

Le Méthotrexate (3 g/m²) est donné en perfusion brève de ½ h. Une hyperdiurèse alcaline est commencée la veille per os. Au minimum le schéma suivant est respectée: 1 l de sérum bicarbonaté isotonique en 2 h, puis 2 l de sérum glucosé à 5% en 6 h. Le sauvetage par l'acide folinique per os 25 mg/m² toutes les 6 heures pendant 3 jours est commencé 24 h après l'injection. Il est administré per os sauf en cas de vomissements. La créatinine et le Méthotrexate sont dosés 24 h après l'injection pour décider de la durée du sauvetage: si la concentration est supérieure à 5 x 106M et/ou la créatinine augmente au-dessus du taux normal, il faut poursuivre l'hyperdiurèse jusqu'à normalisation et doubler la dose d'acide folinique.

LEDERTREXATE

METHOTREXATE

3 GLUCOSE 2 000 ml / DT / j J1

IV en perfusion de 6h

GLUCOSE AGUETTANT

4 FOLINATE DE CALCIUM 100 mg / m2 / j J2-J3- J4

25mg/m2 per os 24h aprés le début du MTX puis toutes les 6h 12 fois

FOLINATE DE CALCIUM

LEDERFOLINE

OSFOLATE

Repos therapeutique: 12j Reprise J: 15

Bras A3: 4 cycles VP16-IFOSFAMIDE

1 IFOSFAMIDE 1 500 mg / m2 / j J1

en 60 mn dans 500cc de sérum physiologique en perfusion veineuse

HOLOXAN

2 MESNA (optionnel) 1 500 mg / m2 / j J1

Débuté 30mn avant l'HOLOXAN et poursuivi pendant 24h dans 1l de sérum NaCl

UROMITEXAN 400

3 ETOPOSIDE 300 mg / m2 / j J1

IV perfusion dans 500ml de glucosé 5% en 60 à 90mn dans les 2h

CELLTOP

ETOPOSIDE PIERRE FABRE

VEPESIDE-SANDOZ

Repos therapeutique: 14j Reprise J: 15

Bras A4:2 cycles ARA-C

1 CYTARABINE 100 mg / m2 / j J1 J2 J3 J4

SC

ARACYTINE

CYTARBEL

Repos therapeutique: 17j Reprise J: 21

BRAS B:

Trois cures d'induction de CHOP espacées de 21 jours entre les jours 1 et dès que les GB dépassent 2.109/l et les plaquettes 100.109/l. Il n'est pas prévu de méthotrexate intrathécal.

INDUCTION:

Bras B1: 3 cycles de CHOP

1 DOXORUBICINE 50 mg / m2 / j J1

IV en 3 à 5 mn par tubulure de perfusion

ADRIBLASTINE

DOXORUBICINE DAKOTA PHARM

2 CYCLOPHOSPHAMIDE 750 mg / m2 / j J1

IV par perfusion de 500ml de Glucosé à 5% en 90mn

ENDOXAN ASTA

3 VINCRISTINE 1 mg / m2 / j J1

IV par tubulure de perfusion (1mn) puis rinçage de la veine.Ne pas dépasser 2mg.

ONCOVIN

VINCRISTINE PIERRE FABRE

VINCRISTINE ROGER BELLON

4 PREDNISOLONE 40 mg / m2 / j J1 J2 J3 J4 J5

per os dissous dans un verre d'eau au milieu du repas.

SOLUPRED

Repos therapeutique: 16j Reprise J: 21

CONSOLIDATION:

Consolidation par radiothérapie à débuter 4 semaines après le J1 de la 3ème cure d'induction.

- Volumes: Toute irradiation doit être précédée d'une simulation. Les volumes interessés par la radiothérapie correspondent aux territoires initialement envahis et aux aires ganglionnaires proximales ("involved fields"):

. soit, l'ensemble des territoires atteints initialement définis, cliniquement et par l'imagerie.

. soit volumes plus restreints, prenant en compte la réponse à la chimiothérapie quand le risque toxique de la radiothérapie est rédhibitoire.

- Dose totale :

. la spécification de la dose absorbée se conformera à la législation internationale actuelle, spécifiée au niveau du 100 % (rapport ICRU 29 : MANENS J.P. et coll. J. Europ. Radiother. 1980 ; I : 199).

. la dose délivrée par la radiothérapie est de 40 Gy ; les résultats observés avec la radiothérapie, exclusive ou après chimiothérapie, ne semblent montrer aucun bénéfice d'une dose supérieure à 40 grays ( G. Ganem in "Lymphomes non hodgkiniens", Ph. Solal-Celigny, N. Brousse, F. Reyes, C. Gisselbrecht, B. Coiffier, éds. page 333, Frison-Roche Paris, 1991).

- Fractionnement - étalement :

. 5 x 1,8 Gy/semaine

. tous les faisceaux sont traités à chaque séance.

- Contrôle de qualité :

. Contrôle des volumes traités par gammagraphie (souhaité 1 fois par semaine) ou autres procédés ("portal imaging system")

. Dosimétrie :

- transversale à l'axe et dans d'autres plans selon l'intéret clinique

- frontale à mi-épaisseur

- pour chaque volume élémentaire.

- Etude cas par cas :

La technique précise de radiothérapie est laissée au choix du thérapeute responsable, mais les principes généraux ci-dessus sont à respecter aussi fidèlement que possible.

Les différentes localisations sont détaillées dans l'annexe n 6 :

- tête et cou (SNC exclu)

- thorax

- abdomen et pelvis

- périphérique

Bras B2:Irradiation.

1 RTH 0 mg / m2 / j J1 J2 J3 J4 J5

RADIOTHERAPIE DES TERRITOIRES ENVAHIS et PROXIMAUX 40 Gy

RADIOTHERAPIE